Histoire: 

L’ONG a d’ailleurs commencé par la gestion de cinq régions forestières à Loky-Manambato, mais a également mis en place le corridor forestier d’Anjozorobe Angavo. Elle a ensuite étendu ses zones d’action conformément à la politique environnementale impulsée en 2003 par Durban Vision lors de la 5e édition du Congrès Mondial des Parcs.

En 2003, Fanamby a ainsi contribué au renforcement de la protection de la zone Menabe Antimena et de l’Allée des Baobabs, un des joyaux naturels de la Grande île. L’association enchaina ensuite par l’aménagement, en 2007, du couloir d’Andrafiamena Andavakoera, dernier refuge du Sifaka de Perrieri.

Face aux différentes crises sociopolitiques qui se sont succédé ces dernières années, Fanamby a pris conscience qu’une source alternative de revenus pour les communautés locales était indispensable. Pour l’O.N.G., le but est désormais d’assurer la gestion durable des nouvelles aires protégées, tout en réduisant les pressions que les locaux font subir aux forêts et aux zones littorales. C’est dans cette optique que l’association a lancé en 2008 le premier projet de tourisme communautaire à Madagascar : Saha Forest Camp. Projet qui a d’ailleurs pu se concrétiser grâce au soutien du PNUD et à la pleine implication des entités d’Antsahabe et de l’Office Mondial du Tourisme. Encouragée par cette expérience, l’association Fanamby continue d’accompagner et de renforcer les capacités des communautés locales en les professionnalisant et en les intégrant au sein d’une association ou d’une fédération. Structure qui doit de ce fait être suffisamment forte pour s’affirmer sur les marchés internationaux et soutenir les activités de conservation liées aux domaines d’activités de ceux qu’elle accueille.

En 2010, à la demande des entités d’Antsahabe et des associations locales, Fanamby a crée le groupement d’intérêt économique « SAHANALA » (qui signifie littéralement « champs dans la forêt » en malgache). Sous l’impulsion de ce groupement, et avec le soutien de deux représentants du secteur privé, une douzaine de producteurs ont ainsi appris à faire en sorte que leurs productions respectent les normes internationales tout en gardant les qualités « Malagasy » qui rendent leurs produits authentiques. Depuis, Sahanala a bien évolué, enregistrant notamment l’adhésion de l’entreprise américaine Archers Daniel Midland, en 2019, pour devenir l’une des plus grandes entreprises sociales de Madagascar, avec 5700 producteurs investis dans l’approvisionnement responsable. Fanamby reste au conseil d’administration de ce groupement d’intérêt économique afin de l’accompagner dans ses choix environnementaux et s’assurer qu’il soutient également les activités de conservation dans les aires protégées dans lesquelles il est impliqué.

À noter que c’est en 2015 que Fanamby a obtenu le décret de création définitive des nouvelles aires protégées d’Andrafiamena Andavakoera, Loky Manambato, Menabe Antimena, l’Allée des Baobabs et Anjozorobe Angavo, sur les 122 déjà créées. Ces nouvelles aires protégées totalisent 574 731 hectares de paysages uniques et 320 hectares de monuments naturels.

L'équipe:

 

Serge RAJAOBELINA

 

Fondateur

 

Antananarivo

 

Tiana ANDRIAMANANA

 

Directrice Exécutive

 

Antananarivo

 

Rivo RASOLOFOMANANA

 

Coordinateur Teechnique National

 

Antananarivo

 

Nicolas SALO

 

Directeur Régional

 

Loky Manambato

 

Soary RANDRIANJAFIZANAKA

 

Directeur Régional

 

Menabe

 

Hortensia BEZARA

 

Directeur Régional

 

Andrafiamena

 

Aina Tafita RASOAMANANA

 

Directeur Régional

 

Fénérive EST

 

Sandy RAVALONIAINA

 

Responsable communication

 

Antananarivo

La capacité de Fanamby à relever tous les défis prend sa source au sein de son équipe dynamique et dévouée. Regroupant des compétences issues de différents milieux et riches en expériences professionnelles, l’association réunit toutefois des profils pertinents et chevronnés, allant de l’environnementaliste collaborant avec des ONG internationales à l’économiste interne ayant déjà travaillé pour plusieurs enseignes.

L’équipe Fanamby est éclectique, mais chaque personnalité unique qui la compose partage néanmoins une passion commune pour le développement de Madagascar. Ainsi, ses membres sont convaincus de leur approche stratégique et de leur position en faveur d’un mécanisme de financement durable des aires protégées, en plus d’être satisfaits des résultats qui en découlent. Ils sont toutefois conscients que leur travail n’aurait pas autant de sens sans l’effort acharné des collaborateurs qui œuvrent en coulisses, notamment ceux qui sont en charge de la surveillance écologique. L’équipe considère d’ailleurs que les véritables héros sont ceux qui sont continuellement sur le terrain pour surveiller et signaler les pressions exercées sur l’habitat naturel.

L’approche

Face aux enjeux de la crise de la conservation et de la pauvreté à Madagascar, Fanamby s’est donné pour mission de stimuler le développement local et régional avec le concours et l’engagement de tous les acteurs concernés. L’objectif est notamment d’alléger les pressions exercées sur les ressources naturelles en proposant des alternatives durables.

Par conséquent, notre approche implique :

1. Une bonne gouvernance du capital naturel à travers l’autonomisation des communautés locales. Pour qu’elles puissent savoir comment gérer correctement leurs propres richesses, les communautés et les autorités locales doivent assimiler plusieurs points, dont les lois et les réglementations liées à la gestion des ressources naturelles, la gouvernance partagée à proximité ou au sein d’un site naturel à préserver, ainsi que les rôles, les responsabilités et les bénéfices attribués à chacune des parties prenantes (collectivités locales, secteur privé, autorités, État, etc.).
2. Une gestion participative du territoire par l’application du plan de gestion des ressources naturelles comme outil pour garantir la pérennité. Car il faut souligner que la gestion participative présente l’avantage de responsabiliser les communautés locales tout en favorisant les investissements locaux qui auront un impact sur l’économie. À terme, cela conduit à l’amélioration du niveau de vie de ceux qui évoluent dans les régions abritant des sites à préserver.
3. Un mécanisme financier durable sur le territoire. Étant donné que les nouvelles aires protégées dépendent généralement de fonds limités destinés à satisfaire des mesures spécifiques demandées par les donateurs, Fanamby s’est donné pour objectif d’optimiser le mécanisme de financement en promouvant diverses entreprises sociales fortes. Généralement, ces dernières appartiennent à des acteurs économiques vivant dans les aires protégées gérées par l’ONG. De ce fait, une part du budget servant à soutenir les besoins sociaux dans la région concernée est dédiée aux mesures de conservation de la biodiversité sur place. C’est la raison pour laquelle Fanamby privilégie les entreprises impliquées sur le long terme dans un programme de développement de l’entrepreneuriat local, tout en autonomisant les communautés concernées par des chaînes de valeur transparentes au sein des aires protégées.